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Sogitec est au départ une imprimerie créée semble-t-il en 1964 par le père de [[Jacques Game]].
 
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A la mort de son père, [[Jacques Game]] reprend l'affaire, la développe et la modernise avec son ami Christian Mons. La mise en oeuvre de technologies informatiques associées à la photocomposition en font un acteur important dans le domaine des journaux de petites annonces.
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A la mort de son père, [[Jacques Game]] reprend l'affaire, la développe et la modernise avec son ami Christian Mons. La mise en oeuvre de technologies informatiques associées à la photocomposition en font un acteur important dans le domaine des journaux de petites annonces, puis de la PAO (Publication Assistée par Ordinateur).
  
 
A la fin des années 70 Sogitec travaille principalement pour l'avionneur Dassault pour qui elle conçoit de la documentation technique papier et audio visuelle. Au début des années 80 Sogitec gagne un gros contrat avec Dassault pour lui fournir des simulateurs de vol temps réel.
 
A la fin des années 70 Sogitec travaille principalement pour l'avionneur Dassault pour qui elle conçoit de la documentation technique papier et audio visuelle. Au début des années 80 Sogitec gagne un gros contrat avec Dassault pour lui fournir des simulateurs de vol temps réel.

Version du 14 septembre 2012 à 14:53

Historique

Christian Mons et Jacques Game, dirigeants de Sogitec, en 1980

Sogitec est au départ une imprimerie créée semble-t-il en 1964 par le père de Jacques Game.

A la mort de son père, Jacques Game reprend l'affaire, la développe et la modernise avec son ami Christian Mons. La mise en oeuvre de technologies informatiques associées à la photocomposition en font un acteur important dans le domaine des journaux de petites annonces, puis de la PAO (Publication Assistée par Ordinateur).

A la fin des années 70 Sogitec travaille principalement pour l'avionneur Dassault pour qui elle conçoit de la documentation technique papier et audio visuelle. Au début des années 80 Sogitec gagne un gros contrat avec Dassault pour lui fournir des simulateurs de vol temps réel.

Sogitec se tourne d'abord vers les Etats-Unis et passe un contrat avec la société Triple I (Information International Inc) de Gary Demos et John Withney. Mais ceux-ci se révèlent incapables de fournir le simulateur commandé à temps et Sogitec décide en 1981 de développer sa propre technologie sous la direction de Claude Mechoulam, bientôt assisté par Alain Behar puis David Salesin.

(Voir: "Sogitec, les débuts de l'image de synthèse en 1981", le témoignage d'Alain Grach)

Xavier Nicolas travaille au département audiovisuel de Sogitec et comprend tout le potentiel qu'il est possible de tirer de ces systèmes pour la création. Il convainc Jacques Game et Claude Mechoulam de mettre les simulateurs à la disposition des créatifs la nuit et le week end. C'est ainsi que Sogitec est la première société française à produire dès 1983 des films en images de synthèse.

En 1984 Sogitec ouvre officiellement un centre de production de films en images de synthèse et s'équipe d'un ordinateur Perkin Elmer.

Chez Sogitec Audiovisuel en 1985

Mais la même année 1984, les rapports entre Sogitec et son principal client, Dassault, se dégradent. Dassault décide de prendre le contrôle de Sogitec et "débarque" ses dirigeants historiques. Plusieurs sources évoquent le fait que la création de TDI puis d'ExMachina qui aboutiront à l'arrêt de l'activité "image de synthèse 3D" de la Sogitec a été voulue par le Président de la République François Mitterrand, lui-même, qui ne voulait pas que l'Etat continue à subventionner fortement une Sogitec, fleuron de l'image 3D française, tombée entre les mains d'un de ses plus farouches opposants politiques.

Sur la bande démo soumise à Eurographics 1985 la note technique précise : Perkin Elmer 3200mps, Evans&Sutherland PS300 temps réel, 2 mémoires d'image, transfert 35mm ou vidéo. Logiciel entièrement développé par Sogitec : objets 3D sans limite de complexité, 16 millions de couleurs, multiples sources de lumière, animation de tous les éléments.

En 1987-88 développement d'un nouveau logiciel. Pour montrer ses possibilités Jerzy Kular réalise Jumpin' Jacques Splash!.

En janvier 1989 la division de production d'images de synthèse de Sogitec fusionne avec TDI Images pour donner naissance à ExMachina.

Collaborateurs

  • Bande démo 1984: Annick Auffret, Bill Aylward, Alain Béhar, Véronique Damien, Christian Foucher, Alain Grach, Georges Kular, Françoise Laporte, Claude Méchoulam, Xavier Nicolas, Dominique Pochat, Daniel Poiroux.


  • L'équipe en 1984:
De gauche à droite à l'arrière : Alain Behar, Dominique Pochat, Véronique Damien, Jerzy Kular, Claude Mechoulam, Alain Grach, Annick Auffret, Daniel Poiroux. A l'avant : Xavier Nicolas, Christian Foucher, Eric Mises-Rosenfeld, Françoise Laporte, Bill Aylward.

Réalisations

Galerie

Image de la base de terrain du simulateur GI-1000 de la Sogitec en 1984
Image produite en temps réel par le simulateur GI-1000 de la Sogitec en 1984

Morceaux choisis

Illustration de l'article de F. Coupigny.
Image "embellie" par rapport aux capacités du simulateur à l'époque (cf commentaires de C. Méchoulam ci-dessous)
Des figures géométriques simples des jeux vidéo aux images réalistes à haute résolution dont la fabrication nécessite un assez long temps de calcul sur ordinateur, le champ couvert aujourd'hui par la synthèse des images est vaste et touche de nombreux domaines d'activité. L'un des plus spectaculaires est peut-être la réalisation des simulateurs de vol pour la formation de pilotes d'avions civils ou militaires.

Il s'agit, en effet de concilier dans ce cas le réalisme et la qualité des images avec leur synthèse en temps réel au rythme de vingt-cinq images par seconde.

Cela exige la mise en oeuvre de processeurs graphiques spécialisés de très grande puissance tel le GI 1000 de la société Sogitec qui peut effectuer jusqu'à 40 millions d'opérations par seconde. Le système GI 1000 restitue l'environnement extérieur avec son paysage, son relief, ses constructions dans différentes conditions de visibilité (brume, brouillard, éclairement). La base de données disponible permet de simuler une évolution aérienne sur une zone de quatre cents kilomètres de coté.

La simulation par ordinateur peut aussi être utilisée pour la formation à la navigation maritime ou encore à l'entraînement des astronautes. C'est un domaine en plein essor dans lequel la France est actuellement bien placée notamment avec les travaux de Thomson et de Sogitec.

(Francis Coupigny - La Recherche, mai 1983)

L’image présentée ne pouvait pas être calculée en temps réel ; en 1983, il était hors de question de présenter un avion, avec reflets (Phong), transparence sur la verrière, peut-être des textures sur le paysage. Elle a été calculée spécialement, probablement pour un dossier de presse. L’Alphajet avait été créé dans le cadre d’une production sur les vrilles de l’Alphajet pour Dassault. Le paysage est celui qui servait à la simulation, mais je pense que nous l’avions un peu enrichi.

Il reste très peu de documents sur le système temps réel GI 1000. L’essentiel est dans l’article de La Recherche. La figure 6 présente un contenu qui pouvait être présentée en temps réel, mais avec un antialiasing que le GI1000 n’avait pas : tout était calculé en 512x512.

Courrier de Claude Méchoulam, 23 novembre 2008


Xavier Nicolas est responsable du centre de production du film en images de synthèse qui s'est ouvert au début de l'année 1984 à la SOGITEC. Ce centre dispose d'un savoir-faire antérieur acquis en simulation et en génération par ordinateur image par image : deux atouts considérables.

La Sogitec a conçu un logiciel "généraliste" qui permet de réaliser des travaux très divers et pouvant, le cas échéant, bénéficier des extensions nécessaires pour des textures ou "rendus" particuliers. Les possibilités de ce logiciel sont uniques en Europe (2.048 lignes, 8 bits de codage par couleur, 16 millions de teintes virtuelles) : reflets, transparence, ombres portées et multi-éclairament. Les commandes publicitaires proviennent de France, d'Europe et depuis peu des USA. La moitié de la production Sogitec est destinée à l'étranger.

Principales réalisations : les spots GDF (INF 14), Mitsubishi, Sharp, Société Lyonnaise de Banque, BNP, "Histoire à la Une" (TF 1), "Electronic now" (Renault). A l'heure actuelle, les problèmes de "rendus" concernent la représentation des végétaux, des fluides ou du corps humain : les premières réponses apportées proviennent des techniques de texture complexe, des fractals et du ray-tracing. Il est clair que de plus en plus on privilégiera le mélange des scènes réelles et des images de synthèse.

(actes de la Semaine internationale de l'Image électronique, CESTA, Biarritz, 21-25 mai 1984)

Voir aussi