CIMA : Différence entre versions
m |
|||
Ligne 8 : | Ligne 8 : | ||
* En 1982, dans le cadre du programme de recherche Projet financé par le Plan Construction, [[Pascal Terracol]] reprend les travaux de Jean Louis Schulmann, MODUL et COMBI, deux logiciels écrits sur 256 lignes de code interprétés en LSE sur un T1600 multi-tâche permettant à 16 utilisateurs de se partager simultanément les 256 kilo-octets de RAM de tores en ferrite adressables à partir des terminaux TEKTRONIX 4010 et 4014. C’est sur la base du modeleur ED3 ré-écrit ainsi en Fortran 77 sur un Solar, que naitra alors [[Imagix3D]] en 1984 avec l’apparition des premiers PC. Mais auparavant, ED3 va être implémenté sur l’IRIS 80 du Centre de calcul du ministère de la Culture permettant ainsi à Jean François Depelsenaire et à Pierre Henon à l’ENSAD de démarrer avec ED3, et via une connection RTC à 9600 bauds en frontal d’EUCLID, l’activité du laboratoire AII. Pascal Terracol va également enrichir un jeu de primitives 3D et développera en APL sur IBM un autre modeleur pour la CISI, qui est l’une des filiales du CEA. Enfin ED3 va permettre à François Gruson de commencer son activité de prestataire avec la machine de Pascal Leray du CCETT de Rennes et de créer ainsi Archividéo. | * En 1982, dans le cadre du programme de recherche Projet financé par le Plan Construction, [[Pascal Terracol]] reprend les travaux de Jean Louis Schulmann, MODUL et COMBI, deux logiciels écrits sur 256 lignes de code interprétés en LSE sur un T1600 multi-tâche permettant à 16 utilisateurs de se partager simultanément les 256 kilo-octets de RAM de tores en ferrite adressables à partir des terminaux TEKTRONIX 4010 et 4014. C’est sur la base du modeleur ED3 ré-écrit ainsi en Fortran 77 sur un Solar, que naitra alors [[Imagix3D]] en 1984 avec l’apparition des premiers PC. Mais auparavant, ED3 va être implémenté sur l’IRIS 80 du Centre de calcul du ministère de la Culture permettant ainsi à Jean François Depelsenaire et à Pierre Henon à l’ENSAD de démarrer avec ED3, et via une connection RTC à 9600 bauds en frontal d’EUCLID, l’activité du laboratoire AII. Pascal Terracol va également enrichir un jeu de primitives 3D et développera en APL sur IBM un autre modeleur pour la CISI, qui est l’une des filiales du CEA. Enfin ED3 va permettre à François Gruson de commencer son activité de prestataire avec la machine de Pascal Leray du CCETT de Rennes et de créer ainsi Archividéo. | ||
− | Une critique au sein de l'équipe CIMA des applications des outils de CAO et DAO pour l'étape de création d'idée du futur projet, suivie d'expérimentation réelle en collaboration avec | + | Les recherches du Centre CIMA ont portés plus sur la metodologie de la création architecturale que sur la visualisation du projet final. Une critique au sein de l'équipe CIMA des applications des outils de CAO et DAO pour l'étape de création d'idée du futur projet, suivie d'expérimentation réelle menée par Sabine Porada en collaboration avec des équipes d'architectes au cours d'élaboration des esquisses des projets de concours, oblige à chercher les outils plus appropriés pour cette étape. Il est devenu evident que si on vise l'aide à la conception spatiale dans des conditions de création directe sur l'écran, il faut développer les outils de l'image, car à cette étape l'architecte manie, non seulement les formes, mais également les couleurs, la lumière et les textures. L'equipe s'engage dorénavant dans un développement de technologie d'image de synthese pour l'application architecturale, et le véritable travail sur des outils d'aide à la création architecturale commence grâce à la collaboration du CIMA avec [[Michel BRET]], un magicien de la programmation, créateur d'un logiciel français de synthèse d'images. |
− | + | ||
+ | En se basant sur son logiciel d'images de synthèse "[[Anyflo]]" et sur des expérimentations, menées par [[Sabine Porada]] sur le processus de création spatiale, [[Michel Bret]] développe une serie des logiciels pour la création spaciale. Déjà à cet époque ces logiciels permettaient définir des multiples sources lumineuses et variation de leur intensité, couleurs (32768 simultanément), gérer des surfaces courbes arbitraires, obtenir les surfaces fractales, définir des déplacements dans l'espace et le temps, déterminer des lois de mouvement. | ||
+ | |||
+ | L'approche langagière de logiciel de Michel BRET permettait la visualisation des équations mathématiques. L'explorantion de ces surfaces : bandes de Möbius, surfaces de Boy, surface d'Enneper [3]..., a bien montré les potentialités d'une nouvelle liberté de création spatiale. Quel bonheur pour un créateur d'espace ! | ||
+ | L'expérimentation des fonctions de logiciel Anyflo de Michel BRET au cours de conception des projets réels, a permis de créer de 1984 à 1989 une série des logiciels dérivés pour les plateformes diferentes : Ikograph, puis Ikolight , également commercialisé sur un PC et visant une application architecturale, puis OPEN-DESIGN, (sur PC et SUN). Ce dernier était une variante de logiciel offerte aux Écoles d’Architecture pour la pédagogie de l'infographie. en C ANSI les logiciels . | ||
− | |||
− | |||
Ainsi en 1984, il existe en France trois logiciels d’images de synthèse 3D industrialisés : [[Imagix3D]], Ikolight et [[Cubicomp]], un logiciel américain sur PC AT. Deux de ces logiciels sont issus directement ou indirectement du CIMA ([[Imagix3D]] et Ikolight) et les premiers studios - dont certains sont devenus les leaders du marché - utilisent ces outils notamment : Mac Guff Ligne (Imagix3D), BSCA (Imagix3D), Fantome (Cubicomp). Ces outils ont marqué les toutes premières années de l’image de synthèse en France. | Ainsi en 1984, il existe en France trois logiciels d’images de synthèse 3D industrialisés : [[Imagix3D]], Ikolight et [[Cubicomp]], un logiciel américain sur PC AT. Deux de ces logiciels sont issus directement ou indirectement du CIMA ([[Imagix3D]] et Ikolight) et les premiers studios - dont certains sont devenus les leaders du marché - utilisent ces outils notamment : Mac Guff Ligne (Imagix3D), BSCA (Imagix3D), Fantome (Cubicomp). Ces outils ont marqué les toutes premières années de l’image de synthèse en France. | ||
Version du 26 janvier 2012 à 18:44
Historique
- octobre 1971 : création par Jean Zeitoun du Centre de Méthodologie, Mathématique et Informatique (MMI) au sein de l’Institut de l’Environnement, nouvellement créé, rue Erasme à Paris.
- début 1974 : le centre de calcul est opérationnel
- 1975 : transformé en CERA – Centre d’Etudes et de Recherches Architecturales, Unité de services du Ministère de l'Equipement et du Cadre de Vie,
- 1980 : après la disparition de l'Institut de l'Environnement, devient CIMA - Centre d'Informatique et de Méthodologie en Architecture. C'est un service extérieur de la Direction de l’Architecture. Une association jumelle du CIMA, ARCIMA (Association loi 1901 de recherche du CIMA) est à son service de 1980 à 1992. C’est à l’aide d’une équipe d’informaticiens et d’architectes que le CIMA développe ses premiers outils avec Alain Buis, Claude Lebrun, Jean Dusuzeau, Jean Paul Boudier, Philippe Toth, Jean Louis Schulmann, Sabine et Mikhael Porada, Dominique Clayssen, Jean Paul Maroy, Pascal Terracol, François Guéna, Jean Pierre Leninger, Dominique Beautems, Louis Mariani.
- En 1982, dans le cadre du programme de recherche Projet financé par le Plan Construction, Pascal Terracol reprend les travaux de Jean Louis Schulmann, MODUL et COMBI, deux logiciels écrits sur 256 lignes de code interprétés en LSE sur un T1600 multi-tâche permettant à 16 utilisateurs de se partager simultanément les 256 kilo-octets de RAM de tores en ferrite adressables à partir des terminaux TEKTRONIX 4010 et 4014. C’est sur la base du modeleur ED3 ré-écrit ainsi en Fortran 77 sur un Solar, que naitra alors Imagix3D en 1984 avec l’apparition des premiers PC. Mais auparavant, ED3 va être implémenté sur l’IRIS 80 du Centre de calcul du ministère de la Culture permettant ainsi à Jean François Depelsenaire et à Pierre Henon à l’ENSAD de démarrer avec ED3, et via une connection RTC à 9600 bauds en frontal d’EUCLID, l’activité du laboratoire AII. Pascal Terracol va également enrichir un jeu de primitives 3D et développera en APL sur IBM un autre modeleur pour la CISI, qui est l’une des filiales du CEA. Enfin ED3 va permettre à François Gruson de commencer son activité de prestataire avec la machine de Pascal Leray du CCETT de Rennes et de créer ainsi Archividéo.
Les recherches du Centre CIMA ont portés plus sur la metodologie de la création architecturale que sur la visualisation du projet final. Une critique au sein de l'équipe CIMA des applications des outils de CAO et DAO pour l'étape de création d'idée du futur projet, suivie d'expérimentation réelle menée par Sabine Porada en collaboration avec des équipes d'architectes au cours d'élaboration des esquisses des projets de concours, oblige à chercher les outils plus appropriés pour cette étape. Il est devenu evident que si on vise l'aide à la conception spatiale dans des conditions de création directe sur l'écran, il faut développer les outils de l'image, car à cette étape l'architecte manie, non seulement les formes, mais également les couleurs, la lumière et les textures. L'equipe s'engage dorénavant dans un développement de technologie d'image de synthese pour l'application architecturale, et le véritable travail sur des outils d'aide à la création architecturale commence grâce à la collaboration du CIMA avec Michel BRET, un magicien de la programmation, créateur d'un logiciel français de synthèse d'images.
En se basant sur son logiciel d'images de synthèse "Anyflo" et sur des expérimentations, menées par Sabine Porada sur le processus de création spatiale, Michel Bret développe une serie des logiciels pour la création spaciale. Déjà à cet époque ces logiciels permettaient définir des multiples sources lumineuses et variation de leur intensité, couleurs (32768 simultanément), gérer des surfaces courbes arbitraires, obtenir les surfaces fractales, définir des déplacements dans l'espace et le temps, déterminer des lois de mouvement.
L'approche langagière de logiciel de Michel BRET permettait la visualisation des équations mathématiques. L'explorantion de ces surfaces : bandes de Möbius, surfaces de Boy, surface d'Enneper [3]..., a bien montré les potentialités d'une nouvelle liberté de création spatiale. Quel bonheur pour un créateur d'espace ! L'expérimentation des fonctions de logiciel Anyflo de Michel BRET au cours de conception des projets réels, a permis de créer de 1984 à 1989 une série des logiciels dérivés pour les plateformes diferentes : Ikograph, puis Ikolight , également commercialisé sur un PC et visant une application architecturale, puis OPEN-DESIGN, (sur PC et SUN). Ce dernier était une variante de logiciel offerte aux Écoles d’Architecture pour la pédagogie de l'infographie. en C ANSI les logiciels .
Ainsi en 1984, il existe en France trois logiciels d’images de synthèse 3D industrialisés : Imagix3D, Ikolight et Cubicomp, un logiciel américain sur PC AT. Deux de ces logiciels sont issus directement ou indirectement du CIMA (Imagix3D et Ikolight) et les premiers studios - dont certains sont devenus les leaders du marché - utilisent ces outils notamment : Mac Guff Ligne (Imagix3D), BSCA (Imagix3D), Fantome (Cubicomp). Ces outils ont marqué les toutes premières années de l’image de synthèse en France.
Dans ces années l'équipe du CIMA partageait deux axes principaux de recherche : "Scénographie Infographique" et "Intelligence artificielle", ayant pour but leur future fusion dans la recherche sur la "Scénographie intelligente" qui devait assister la conception spatiale. Mais en 1992 les deux axes de recherche se disjoignent : l'équipe de "Scénographie Infographique" devient l'équipe de "LAMI" (Laboratoire de recherche en Architecture, Méthodologie de la conception et Infographie), et l'équipe "Intelligence artificielle" se transforme en "Erop'IA" où "IA" signifie l'Intelligence Artificielle.
Collaborateurs
Une partie de l'équipe du CIMA à la fin des années 70 : de gauche à droite, Mikhael Porada, Jean Louis Schulmann, Sabine Porada, Jean Zeitoun, Alain Buis.
Sabine Porada et Michel BRET, 1983
Réalisations
Galerie
Voir aussi
Un article de Jean-Pierre COUSIN, publié dans Art Press, Special Hors-Série N° 12 : Nouvelles Technologies - Un Art Sans Modèle? retrace déjà en 1991 "En diagonale, vingt ans de recherches sur l'image au CIMA".